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ACCORDANCE : Esprit clair et Corps Joyeux

24 mars 2022

ACCEPTATION, la Thérapie d’Acceptation

Site en cours de réalisation... A bientôt! Merci

  Le processus proposé par la Thérapie d’Acceptation peut se résumer ainsi : « N’attends pas que les choses se passent comme tu le souhaites ; permets plutôt à ta volonté de s’accorder au cours des choses et tu couleras une vie heureuse » ÉPICTÈTE.

   Ici la thérapie est, plutôt que de lutter contre le cours des choses, l’acte de s’abandonner à vivre. Vivre ce que j’appelle le processus « d’accordance ».

« Dans cette vision, il est question, non seulement d’un individu à la recherche d’un bien-être ou d’une compréhension de ses difficultés ou encore des résolutions de ses peines, mais aussi de l’individu compris au sein d’une harmonie préexistante et qui, revenant à son essence d’être vivant, reprend sa place. » Sylvie LE PELLETIER-BEAUFOND à propos de la thérapie selon François ROUSTANG.

 

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24 mars 2022

ATTENDRE

« Savoir attendre, c’est attendre sans rien attendre. C’est être dans l’ouverture de la disponibilité. Lorsque la disponibilité est à l’optimum, il se passe quelque chose. »

« L’attente a une place décisive dans le processus thérapeutique.(...)

Être dans la pure attente, cela signifie s’attendre à tout et à n’importe quoi. Ce n’est pas une attente vide, c’est une attente qui délibérément se vide, justement pour rester en contact avec tous les possibles et se rendre capable de les laisser advenir. La pure attente, […] c’est volontairement l’indétermination du futur poussé à l’extrême, c’est l’anticipation ouverte à trois cent soixante degrés, sans aucune restriction, c’est l’anticipation de tous les possibles éventuels, le pire comme le meilleur. 

[…] Si notre attente est vaine, c’est qu’elle n’est pas encore ce non-agir, ce vide [...] qui nous place dans le cours des choses et nous fait participer à leur fonctionnement. » François ROUSTANG

24 mars 2022

ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE

L’alliance thérapeutique a pour but d’établir une relation claire, saine et efficiente entre la personne accompagnée et le thérapeute.

Il existe une stricte égalité entre moi et la personne accompagnée. J’encourage les gens que je reçois à être le plus naturel qui soit en étant moi-même le plus spontané possible. Ainsi, dans un esprit de coopération, nous sommes des alliés qui investiguons, cheminons et explorons ensemble un sentier qui se dessine à mesure qu’il se découvre. Et qui se redéfinit à chaque nouvelle rencontre.

Cette alliance thérapeutique – la stricte égalité entre deux alliés qui sont « dans le même bateau » – clairement posée, définie et consentie permet de déconstruire le préjugé insidieux selon lequel dans une thérapie il y aurait une personne présupposée capable de « libérer », « sauver » ou « guérir » quelqu’un d’autre qu’elle-même, et du même coup une personne susceptible d’être « libérée » (etc.) par quelqu’un d’autre qu’elle-même. Autrement dit, cette posture désamorce la comédie « victime / sauveur » - qui n’est qu’une habile manière de tourner en rond.

« Étant donné que la personne accompagnée et le thérapeute sont des compagnons de route du même voyage humain, nous pouvons apprendre beaucoup l’un de l’autre. » Russ HARRIS

24 mars 2022

ACCUEIL INCONDITIONNEL vs DIAGNOSTIC

Je n’aime pas mettre les gens dans des boîtes. Diagnostiquer sont prochain, c’est le mettre dans une boîte (maniaque, anxieux, parano, etc.) et, en tant que thérapeute, prétendre pouvoir l’en sortir. En m’épargnant la tâche pénible d’enfermer les personnes que j’accompagne dans des boîtes, je m’épargne du même coup la tâche non moins pénible de devoir les en libérer… Cette économie d’énergie me permet d’être disponible pour accueillir personnes telles qu’elles sont et de les accompagner là où elles vont. Sans idées préconçues et donc sans forcer.

L’accueil inconditionnel de la personne que je reçois est un préalable au bon déroulement de la thérapie.

La thérapie que je pratique est dite « transdiagnostique ». C’est à dire que je ne pose pas de diagnostic ni n’utilise des traitements standardisés ; je m’adapte à la singularité de chacun. Je ne vais pas accompagner deux personnes souffrant de crises d’angoisse de la même manière par exemple ; simplement parce que ce sont deux personnes différentes.

 « Le thérapeute [...] renonce à faire un diagnostic. […] Le diagnostic est pour le thérapeute une manière de se protéger, de ne pas perdre ses repères, de se persuader qu’il sait quelque chose et que son savoir va lui permettre de comprendre ce patient. Cela est vrai sans doute, mais la conséquence est de rendre cette personne semblable à d’autres, alors que la relation, pour être thérapeutique, exige que soit reconnu son caractère unique. Il est donc nécessaire de faire fi du diagnostic et de se contenter d’être en présence sans prendre appui sur une connaissance préalable. » François ROUSTANG

24 mars 2022

ACCEPTATION vs RÉSIGNATION

Comment la Thérapie d’Acceptation ne s’occupe pas d’essayer de créer l’acceptation mais se contente de faciliter les conditions de sa survenue

L’ « acceptation » est à distinguer de la « résignation ».

Dans la résignation, il peut subsister de la frustration, de la colère, de l’aigreur, etc. On cède à la situation plus qu’on ne l’accepte. Il reste de la résistance en soi. Il y a un rapport de force entre soi et la situation ; et c’est la situation qui gagne, qui s’impose. Par dépit. Il y a une part de nous qui est blasée, qui se force à croire que les choses ne peuvent pas être différentes et qui se soumet volontairement. Lorsqu’on se résigne, on se raconte des histoires comme quoi « on a pas le choix ». Néanmoins, dans notre for intérieur, ces histoires nous dégoûtent, nous attristent, nous perturbent. La résignation ne rime pas avec sérénité mais avec soumission et trouble intérieur. C’est comme si on arrêtait de se battre par peur d’avoir encore plus mal. En apparence on « jette l’éponge », pour soi-disant mettre fin à une situation douloureuse, néanmoins la douleur est toujours plus ou moins présente en filigrane.

Dans l’acceptation il n’y a pas de traces de résistance en soi. Notre volonté s’accorde au cours des choses sans effort. Il n’y a pas de frottement, nul lutte. Cela ne veut pas dire qu’on est d’accord, qu’on approuve ce qui se passe. Il n’y a ni approbation, ni désapprobation des faits: il y a ce qui se passe et nul « moi » pour interférer avec la situation. Comme Socrate, condamner à boire la ciguë (c’est un exemple extrême), à qui on offre la possibilité de s’évader et qui ne saisit pas l’occasion car il n’en voit pas l’intérêt. Il accepte la mort sans sourciller. Ni pour, ni contre, il accepte son sort quel qu’il soit. Il s’est défendu comme il se doit durant son procès, il a fait du mieux qu’il a pu. Et ensuite, c’est sans batailler ni se révolter qu’il accepte le verdict. Mais sans chanter les louanges de cette décision non plus. Sans remord, ni aigreur en son for intérieur. Ainsi, tandis que « résignation » rime avec trouble, « acceptation » rime avec sérénité.

La résignation est un choix forcé. En revanche, on ne peut forcer l’acceptation : elle se produit ou ne se produit pas. On ne peut pas la vouloir. Toute volonté, tout effort en vue d’accepter ne fait que retarder l’acceptation. Cette dernière a lieu d’elle-même, spontanément, quand notre volonté lâche. Et on ne peut vouloir le lâcher du vouloir. C’est contre-productif… Comme le vent, le « lâcher-prise » ne se commande pas. L’injonction « je dois accepter », tout comme « je dois lâcher-prise », nous condamne à l’échec sempiternel. Car justement, c’est seulement quand cette injonction nous lâche que le lâcher-prise qu’est l’acceptation arrive...

Ainsi, la Thérapie d’Acceptation n’est pas du tout « l’art d’accepter les choses » – car un tel art n’existe pas - mais l’art de remettre en question les injonctions présentes qui empêchent que « ça » lâche ou « ça » accepte en nous. En fait, paradoxalement, la Thérapie d’Acceptation ne s’intéresse pas le moins du monde à l’acceptation mais seulement à la résistance. L’acceptation, on s’en moque car on n’a aucun pouvoir dessus. On ne peut pas contrôler l’acceptation, alors on se contente de reconnaître et d’accueillir ce qui résiste en nous. Et – dans la mesure du possible - on remet en question cela. C’est tout.

A vrai dire, on aurait pu appeler la Thérapie d’Acceptation « la Thérapie de la Résistance »… mais c’eut été terriblement moins glamour ! :)

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24 mars 2022

ACCEPTATION

« Le mental ne peut jamais être contrôlé ; il ne peut qu’être remis en question, aimé et accueilli avec compréhension. »

« Je ne lâche pas mes pensées stressantes, je les accueille et les questionne, et ce sont elles qui me lâchent. »

« Lorsque vous luttez avec ce qui est, vous perdez, mais seulement à chaque fois. »

« Je suis amoureuse de ce qui est, non par spiritualité, mais parce que ça me blesse quand je me dispute avec la réalité. » Katie BYRON

« Ce ne sont pas les événements qui troublent les hommes, mais leur façon de les percevoir. » ÉPICTÈTE.

« Cela se résume à savoir si vous allez travailler sur vous-mêmes et utiliser les épreuves du quotidien pour comprendre de plus en plus les moyens de mieux vivre. Ou peut-être préférez-vous tourner le dos à l’expérience, vous rejeter vous-même, critiquer le monde et les autres, et laisser votre moi séparé vous piéger dans un univers de dépendances, d’isolement, d’exigence et de petits plaisirs limités ? » Ken KEYES

« Accepter cela veut dire accueillir. Accueillir chaque fait, chaque perception qui vous vient. Acceptez toutes vos réactions, quelles qu’elles soient ; alors la situation se déploie dans votre acceptation. Cela signifie que vous acceptez vos réactions comme partie intégrante des faits.(...) Ce n’est pas une acceptation psychologique, fataliste, c’est une acceptation organique. (…) La solution survient dans l’acceptation (…) Il n’y a personne pour changer votre vie, c’est seulement en voyant réellement les faits que survient un changement. » Jean KLEIN

« Si nous refusons un jour une situation, cette situation se représentera tôt ou tard. Il est absurde d’ajourner ce face à face. Nous devrions affronter les situations au fur et à mesure qu’elles se présentent (…) Lorsque nous permettons le déroulement spontané des choses, à un moment la clarté se fait, et l’action ou l’absence d’action qui surgit de cette clarté ne laisse pas de traces. » Francis LUCILLE

«… c’est au moment où je m’accepte tel que je suis que je deviens capable de changer. » Carl ROGERS

« Si vous souffrez, par exemple de peur, d’angoisse ou d’insomnie, il ne faut surtout pas s’y opposer, il faut y prêter attention, les inclure dans votre corps, les intégrer dans et par vos gestes. »

« Se placer dans le cours des choses et du monde est donné à tout être humain, mais le plus souvent oublié. » François ROUSTANG

24 mars 2022

BILAN (faire le point virgule)


A moins que le processus thérapeutique soit extrêmement bref, nous faisons régulièrement « le point » : pour évaluer le chemin parcouru ensemble et vérifier si la demande ou l’objectif n’a pas changé en cours de route.

Durant ce temps, le regard de la personne accompagnée est sollicité autant que celui du thérapeute. Et les remarques, voire les critiques à l’égard du thérapeute sont les bienvenues. Je me reconnais comme un humain parfaitement imparfait ; en tant qu’être faillible, il m’arrive de me tromper et de faire des erreurs tout autant dans la vie que dans l’exercice de ma profession. Des remarques pertinentes venant d’un regard extérieur, même s’il est partie prenante, peuvent être en ce sens constructives et fertiles.

Ce dispositif renforce l’alliance thérapeutique et l’engagement de la personne accompagnée dans son propre processus de résilience et d’autonomisation.

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